A la recherche de Liko. [ Pv ]

La claque que j'avais pris, je l'avais mérité j'avoue, je l'avais compris, mais pas accepté. Le flot de colère que je sentais en moi bouillais, ne demandais cas sortir. Mes vêtements étaient taché de sang, le mien, le sien. C'est justement grâce au sang qui tachais l'herbe verte que je me lanças à la recherche de Liko, son nom résonnant dans ma tête inlassablement.

-Liko!!!!!

Criais je à bout de voix, mais aucune réponse ne semblais vouloir se faire entendre, j'étais exténuer, mes jambes supportant à peine le poids de mon corps. Mes pieds traînants sur le sol. La pluie commenças lentement à tomber, le ciel étais maintenant gris. Je me laissa tomber à genoux au milieu de la pelouse tout en respirant la forte odeur de terre qui enveloppais les horizons. La pluie tombais de plus en plus vite, en plus grosse quantité, le ciel semblais pleurer, il pleurais et moi aussi, le visage enfoui dans mes mains. Juste l'espace d'un instant je sentie la vague présence de ma soeur, sa main sur mon épaule et son murmure rassurant. Le temps que je tourne la tête elle semblais avoir disparut, peut être n'était elle jamais venus. J'entendis alors le bruit de sabots, ceux d'un cheval en colère, agacé par la pluie qui inondais le sol et rendais sa marche difficile, je voulais me relever, me mettre à crier et courir pour savoir d'où sa venais, ou elle étais, je voulais savoir ou elle se trouvais. Seulement voila, mes jambes restèrent immobile, j'étais trop fatigué, j'avais perdu trop de sang.

J'étais revenue en arrière lorsqu'elle m'avait appelé. Je n'avais pas le droit de fuir... Sans rien dire, le cheval se retourna et avança tranquillement vers la voix. Lorsqu'il se mit à pleuvoir, le cheval s'embala et je tombais à côté pour m'écraser dans la boue déjà visqueuse. J'avançais à quatre pattes, le sang se mélangeait à la terre et me faisait extrèmement mal. M'avançant encore un peu, je m'allongeais sur le corps d'Océane qui était regroupé. Je n'avais pas la force de parler, pas le courage de dire quelques mots...
Pour moi, parler était la chose la plus dure au monde à ce moment même...
Les larmes coulaient et je me mis à brailler comme une enfant...
Je tombais à terre, regroupant mes membres, je collais mon front contre le genou froid et couvert de terre d'Océane en serrant les dents et en reniflant tandis que nos deux corps immobilent se retrouvaient petit à petit trempés par la pluie...

-Tu est stupide, stupide.

Lâchais je entre mes sanglots, je fixais maintenant le corps de la jeune fille, si faible et couvert de sang, je pleurais sans retenus, essayant tout de même de ravaler les larmes quand je le pouvais. Une main crispé sur le sol je respirais lentement, je fixais les plaies qui s'était formé sur le corps de Liko disparaître, le sang s'envoler comme un lointain souvenir, comme si elle n'avais jamais été blessé, comme si il ne c'était jamais rien passé. Je ne comprenais pas...

-Tu....

J'indiquai à l'aide mon index son corps qui ne présentait plus aucune blessures, un sourire rassuré se déposa sur mes lèvres, avant qu'une douleur indescriptible ne me saisisse, le sang dégoulinant sur mes mains, de ma tempe. Comme si j'avais échangé nos deux rôles, pour que les blessures de liko soient les miennes et que ainsi elle ne souffre plus.

-Pardon..

Lâchais les dents serré pour ne pas crier sous la douleur, le silence avait pris place, seul ma respiration bruyante et irrégulière enveloppais nos deux corps, le sang s'avançait lentement comme une tache grandissante sur l'herbe, je n'avais pourtant aucun vertige, juste la douleur, comme si, je ne pouvais que souffrir endurer, mais pas mourir de ce que je m'infligeais à moi même. Peut être avais je oublié, le fait que j'étais un rêve, et que pour chaque rêve il a un rêveur. La théorie suivante se décrivit lentement, avant que je ne comprenne que Liko n'étais autre que la personne qui faisais de moi une personne encore vivante, j'étais son rêve et donc par conséquent si elle venais à être blessé, si je le désirais vraiment, je pouvais endosser ses blessures à sa place, n'étant qu'un simple rêve dépourvus de "vie" je ne pouvais que souffrir, jamais mourir.

Lorsque je ne sentis plus les blessures me piquer aux contacts de chaques gouttes de pluie, j'ouvris les yeux et découvris Océane, ensanglantée. Paniquée, ma voix avait soudain disparue et j'étais penché au dessus d'elle, en pleure. Mes lèvres bougées, aucuns sons ne sortait. Je me concentrais, posais mes deux mains sur elle et essayais de guérir ses blessures. J'arrivais à créer des molécules vivantes et je créés ainsi des animaux. Je pouvais donc booster les molécules, non?
Je me concentrais, respirais bruyamment avant de tomber en arrière. Il restait une entaille mais moins profonde qu'au départ. Je ravalais ma salive et continuais jusqu'à ce que l'émoragie s'arrête.
Un grand sourire aux lèvres, je tombais en arrière. J'étais épuisée et la fièvre commençait à me gagner... Je me mis en boule et essayais de me calmer du mieux que je pouvais... Mais ma voix n'était toujours pas revenue...

-Liko?

Prononçais je en articulant excessivement, je la mis sur mon dos et commenças à marcher dans la forêt, encore jamais elle ne m'étais apparut aussi abondante, il faut dire que je n'avais jusque la jamais pris la peine de m'avancer autant dans l'immense jardin de l'Institut.
Au bout de quelques minutes de marche je me retrouva devant une vielle cabane, semblant tomber en ruine, mais on y serais forcément mieux que dehors les vêtements dégoulinant de pluie avec pour menace les éclairs qui se dessinaient dans le ciel.

-Là!

Je poussa la porte d'un geste vif et posa Liko sur un lit fait de paille, je saisis toutes les couvertures que je m'empressai de mettre dans un coin.

-Ehhh Liko réveille toi!! Il faut que tu enlève ses vêtements ils sont tremper!! >-<

Je resta assise par terre attendant qu'elle se réveille.

Je me réveillais en sursaut en entendant l'orage et je m'enfonçais dans la paille comme un rat qui aurait vu un de ses compagnon se faire attrapé par un piège. Petit à petit, je sortis ma tête de la paillasse et regardais Océane de mes petits yeux bleus avant de lui sauter en coup en répétant à tout va "Merci, merci, merci..."
Me rendant compte que j'étais complètement trempée, j'enlevais vivement mon T-shirt et ma jupe pour les étaler par terre avant de me remettre dans la paillasse en faisant de la place à ma soeur de coeur.

"Onee-chan! Viens dans les draps y a de la place!"

Je n'avais pas osé le dire, mais l'orage me faisait un peu peur... Je sursautais ou serrais les poings à chaque coup de tonnerre tandis que j'essayais de me contrôler pour ne pas hurler à chaque fois...

-Hummmm...

Lâchais je soucieuse, je fixas Liko avec de grand yeux avant de dire paisiblement.

-Attends quelques secondes.

Il y avais de quoi faire bouillir un peu d'eau, mais les aliments manquais un peu, je ne pouvais rien faire d'autre qu'une soupe, ce que je fis. Je retournas près de ma soeur avant de lui tendre un bol fumant de soupe et d'enlever mon pull tremper et mon pantalon couvert de boue, par chance mon t-shirt étais sec. J'attrapais à mon tour un bol avant de rejoindre les draps, fixant par la fenêtre les éclairs qui se dessinaient.

-Je vais surveiller ta fièvre cette nuit il faut être prudent.

Mes mains étaient crispé sur le bol et j'avais la vague sensation que quelques chose m'échappais.

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